Petit salaud
Elle en a fini de jouer à la poupée
Tu sais sa vie était loin d’être un conte de fée
Elle en avait jusqu’ici bien trop bavé
Et depuis, avait elle seulement osé aimer ?
Quand elle t’a rencontré c’était un dimanche matin
Il faisait gris, ou chaud, elle ne souvient plus très bien
Tu lui as sorti des jolis mots et des phrases bateau
Un soir de novembre elle t’a laisser goûter à sa peau
Tu t’es servi d’elle alors qu’elle était si belle
Elle croyait en toi mais avait tellement tord
Et toi tu restes là à sourire sans aucun remords
Cette histoire que tu as de loin créer
Elle est pas la seule à l’avoir inventée
Mais tu as préféré fuir que de les laisser dire
Ces gens qui se mêlent et s’entremêlent
De sa vie de bohème qui colle pas à la tienne
Elle aime, et se sème, mais où est le problème ?
Et dire qu’elle avait cette fois tourner la page
Tu n’étais devenu pour elle qu’un mirage
Y’avait plus rien à faire pour qu’elle te revienne
Mais il a fallut que tu lui rejoues la scène
Du mec paumé, et mal dans sa peau
Et de tout son long allongée sur le dos
Elle t’a pardonné de tes vas et viens
Dans sa vie et entre ses reins
A peine quelques semaines plus tard
Tu es venu déposé tes mots sur son trottoir
Ça la fait sourire que tu t’en ailles encore
Après avoir, sans remords, abusé de son corps
C’est plus facile de fuir que de continuer à mentir
Son ventre tout rond te ferais passer pour un con
Car elle n’est pas la seule a avoir mordu à l’hameçon
Ce soir la pauvre touche du bout des doigts
La seule chose que tu as osé lui laisser de toi
Le fruit de tes fausses promesses
A ne vouloir en fait que ses fesses
Pourquoi tout à coup regardes tu vers le sol ?
Assumes pour une fois de ne pas être un homme
Maurane (23 décembre 2007)